14/05/2008

Rencontre avec un EC

Dans cet article, je souhaite vous faire partager une rencontre que j'ai eue récemment avec un EC. Je remercie cette personne de m'avoir parlé ouvertement de son métier et des difficultés qu'elle rencontrait. Il est rare qu'un professionnel, quelle que soit sa profession, s'ouvre de façon franche et directe sur les difficultés qu'il rencontre.

Lors de cet échange, j’ai pu confirmer certaines impressions construites au cours de ces deux dernières années.

Comme je le soulevais en conclusion de l’article précédent, les EC donnent l’image d’être asphyxiés par leur hyperactivité. Leur manque de recul les empêche de recruter de nouveaux clients et, dans le pire des cas, de fidéliser ceux de leurs portefeuilles.

En période fiscale, exemple parmi d’autres, comment réussir à finaliser les bilans pour le 20 mai et établir les TVA au 21 dans le même temps ?

Ce manque de temps engendre également une forte carence en matière de veille. Il est difficile, voir impossible de se maintenir informé des multiples changements de législation dans les conditions de travail actuelles.

De plus, les formations proposées, que ce soit par des organismes proches des EC ou même par l’Ordre le sont à titre payant.

Les EC travaillent donc beaucoup et payent pour pouvoir rester à jour des nouveautés législatives…Ou tentent plus ou moins efficacement de s’organiser pour rester informé par eux-mêmes.

Les petits Cabinets pâtissent de plus en plus de cet environnement devenu hostile au bon déroulement de leur métier : manque de moyens pour recruter de nouveaux collaborateurs, manque de temps, législation fortement évolutive, formations payantes, concurrence accrues…

Ce qui me semble admirable dans cette profession, c’est la propension des EC à s’investir quelles que soient les difficultés, et je ne parle pas uniquement des associés mais également des collaborateurs. Leur investissement est fort et malgré les débats sur les 35h entendus sur d’autres marchés, ils sont peu nombreux à se plaindre de leur condition.

Il n’est pas rare de voir dans de nombreux Cabinets, les collaborateurs travailler d’arrache pied durant la période fiscale même s’ils doivent sacrifier leurs jours fériés.

Cette rencontre m’a donc convaincue que le métier d’EC est et continuera à être en forte mutation. Il convient désormais de trouver des solutions concrètes pour enrayer cette course contre la montre, pour favoriser le maintien de l’information et de la formation des EC mais également de trouver des solutions pour prendre le temps de conquérir et fidéliser les clients.

18/03/2008

Positionnement de ce blog

A la suite d’un mail provenant d’un Expert Comptable me signifiant sa désapprobation face au fait que je permette une tribune à Jérôme CLARYSSE, Président de RCA et membre du GIE Espace Innovation, « fournisseur » du point de vue des EC, j’ai jugé intéressant de vous livrer la réflexion qui m’est venue.

Il est vrai que je n’avais jamais étudié la situation sous cet angle et j’ai donc compris la réaction vive dont j’ai fait l’objet à la suite du commentaire de J.CLARYSSE.

Même si je laisse transparaître une certaine candeur dans mon blog, ce qualificatif ne suffit pas à lui seul à me définir...En revanche, je suis une idéaliste et je pense que chacun a le droit à la parole et au respect, surtout dans le cadre de ce blog.

En ce sens, et seulement dans un souci de respect d’une personne, et non d’un fournisseur, j’ai pensé intéressant de laisser ouvert ce blog à tout un chacun, EC ou non.

Je pense, par rapport à la philosophie professionnelle qui est mienne, que les idées sont d’autant plus riches et les réflexions d’autant plus intéressantes si elles émanent de domaines d’activités variés.

Oui, les EC sont une partie de la cible de ce blog mais pas uniquement. Je souhaite pouvoir m’adresser aussi bien aux professions réglementées quelles qu’elles soient qu’aux professionnels du marketing mais également à toute profession qui côtoie les EC.

Prendre un problème par un aspect unique d’une situation ne constitue pas, à mon sens, une démarche suffisamment riche pour être intéressante.

Les articles de Mélanie m’ont vraiment intéressés parce qu’ils me permettent d’aborder le problème par un autre bout de la lorgnette et je suis d’accord avec ce qu’elle dit. En revanche, je dois admettre que je suis également d’accord avec Jérôme lorsqu’il dit qu’un EC qui sait s’adapter ne doit pas se faire de soucis.

Je n’essaye pas de ménager la chèvre et le choux en disant cela, juste d’expliquer que je ne prendrais pas position…Je ne pense pas que vous, lecteurs, me le demandez. Vous me demandez de l’information, vous me demandez de valider ce que je publie lorsque ce n’est pas moi l’auteur (n’est-ce pas Nicolas) mais vous ne me demandez pas de prendre position et donc de censurer...Du moins je le pense.

Quant à la crédibilité de mon blog…puisque celle-ci a été remise en question suite aux échangent de Mélanie et Jérôme, si vous, lecteurs, le trouvez peu crédible parce que j’ai laissé untel ou untel s’exprimer c’est que vous attendez quelque chose que je ne peux pas vous donner…la politisation et la perte d’objectivité…Je m’y refuse !

Croyez bien que je n’ai aucun intérêt d’un côté ni de l’autre et que je cherche avant tout à préserver l’objectivité de ce blog. A quoi cela servirait-il de rédiger un blog si je ne publiais qu’un seul point de vue ? Et où serait la richesse des débats ?

D'ailleurs, qui dit débat dit commentaires...Je vous laisse la parole...

A suivre la réponse de Mélanie à Jérôme CLARYSSE.

18:00 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2008

Interdit Aux Hommes...

Mesdames, je vous souhaite une bonne découverte de ce fabuleux site...

Lire la suite

20:40 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

01/01/2008

BONNE ANNEE

Je vous présente mes meilleurs voeux pour 2008

J'espère que cette année sera, comme 2007, le témoin d'avancées profitables pour les Cabinets

Que 2008 soit synonyme d’ouverture, de communication et de réussite

17:45 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

26/12/2007

Classement dans le top 100...Merci à vous!

Début décembre, j'ai eu le plaisir de recevoir un mail me signifiant que ce blog se trouvait dans le top 100 des blogs "marketing" les plus influents de la plateforme Wikio.

La plateforme Wikio recense plus de 47.000 blogs toutes catégories confondues.

Voici, grâce à vous, ma place dans ce classement :

Wikio - Top des blogs - Marketing

10:35 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (2)

23/12/2007

Bonnes fêtes!

Je vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d'année!!!

17:45 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

02/12/2007

Titanic

Suite à de nombreuses remarques encourageantes et bienveillantes de la part de certains lecteurs, je profite de ce dimanche calme et pluvieux pour retrouver le chemin du clavier.

316e6f884f9272a6f57b6b2d2245c72e.jpg


En réfléchissant aux sujets de mes futures notes, je me suis aperçue que je ne vous avais jamais parlé de la saisonnalité des postes de responsable marketing et com en Cabinet.

Comme vous l'avez constaté, mon rythme de parution décroît de façon régulière depuis septembre...Ma "période fiscale" se déroulant de mai à décembre...

...Pas besoin d'indice pour en comprendre la cause, les Experts sont plus disponibles lorsqu'ils ne sont pas, eux-mêmes, en période fiscale...évidemment.

Je me retrouve donc forcément le "nez dans le guidon" et même avec la meilleure volonté, je ne parviens plus à prendre le recul nécessaire à l'analyse du marché...Et par conséquent à proposer des posts.

Je tiens à remercier Vincent et Mélanie qui m'ont fourni et me fournissent encore la matière nécessaire aux posts que vous voyez et verrez ces prochaines semaines. Je reprendrai l'"Elodie Touch" dès janvier.

...Et comble du bonheur, le Cabinet déménage aussi en décembre...

Je vous remercie de votre compréhension et vous souhaite une bonne lecture des témoignages et autres posts à venir, co-écrit ou écrit par de fidèles lecteurs...Leur programmation est prévue tous les deux ou trois jours jusqu'aux fêtes de fin d'année.

Au programme : un post de Vincent sur les conséquences de la communication et le témoignage très instructif de Mélanie concernant le fulgurant développement de son Cabinet.


A VOUS LES STUDIOS ;-)

18:36 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (1)

26/08/2007

Après un mois de congés, c'est la rentrée!

Bonjour à tous,

Me voici de retour après 4 semaines de congés en Turquie…

J’ai découvert cette année les us et coutumes de mon Cabinet : fermer 4 semaines en août…

Je partagerai avec vous quelques photos sublimes dans un album à venir.

En attendant les prochains posts, je tenais à vous remercier de votre fidélité : même sans articles, je reçois de vos nouvelles régulièrement et cela me fais très plaisir ! Je vous réponds dès que la folie de la reprise sera passée…

A très vite et bonne rentrée à tous !

19:10 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

26/06/2007

Merci de votre indulgence :D

Je viens de regarder le rapport entre mes catégories et mes notes...quel bin's! :)

Moi qui pensais avoir gardé un fil logique...

Promis, dès que j'ai un moment je mets de l'ordre dans ce capharnaüm (merci Vincent).

13/06/2007

Télépathie avec les lecteurs ou propagation du sujet ?

medium_télépathie.jpg


Je pense avoir réussi à tisser de vrai lien de télépathie avec les lecteurs :p

Voici le post que j'avais préparé pour ce soir et la réponse au commentaire de Frédéric, commentaire à 100% dans le ton de la note :)


Au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré un spécialiste des solutions de communication pour les Experts Comptables.

Après notre entretien je pense très sincèrement que les Cabinets de taille modeste (pour ne pas dire de petite taille), auraient tout intérêt à choisir des solutions dites standards et packagées. Cela leur permet un véritable gain de temps mais également de fortes économies par rapport à des solutions sur mesures.

medium_équilibre.jpg


Il est important de souligner qu’un Cabinet de taille modeste ne rencontre pas la même problématique qu’un Cabinet de taille moyenne. Les cibles ne sont généralement pas les mêmes, les rapports avec les clients reposent (encore plus) sur l’intuitu personae. Leur but n’est pas de grossir à outrance au risque de devoir à nouveau investir (locaux, personnel complémentaire, matériel qui en dépend, temps à consacrer à la gestion des collaborateurs…) mais de bénéficier d’un équilibre entre les clients qui entrent et ceux qui sortent. La communication leur permet donc d’acquérir le complément de clients manquant pour se maintenir en pleine activité, de valoriser et donc fidéliser les clients actuels par une image forte…

medium_monter.jpg


Les Cabinets de taille moyenne font face à des politiques de croissance importante. Dans leur cas, les études marketing permettent d’obtenir une image à un instant T du portefeuille clients et d’en extrapoler les futures actions. La communication permet d’accroître la visibilité du Cabinet par rapport aux confrères, d’accroître la visibilité des offres (mis à part l’expertise comptable, les clients ne savent souvent pas ce que nous faisons), de mieux nous organiser.

Je dis souvent que la première action d’un Département comme le mien est d’organiser les idées des dirigeants. Un peu comme un CV organise la présentation d’une personne selon des thèmes, la communication organise l’image d’une entité en fonction de ce que le marketing a décelé (compétences, savoir faire, valeur ajoutée, cible…).

Ce type de Cabinet a besoin de sur mesure pour se démarquer, pour affirmer une identité différente de ses confrères, pour mettre en avant un ou des savoirs faire particuliers…

Les Départements marketing/com’ en Cabinet de taille moyenne sont nécessaires, en revanche, pour les petits Cabinets il est bon de dédier une personne pour superviser le ou les partenaires mais pas plus.

medium_argent.jpg


Electron libre a demandé dans l’un de ses commentaires quel ROI nous avons. Je vais être honnête, je n’en sais rien. Dans mon cas, le département a un an. J’ai passé beaucoup temps à m’occuper de la com’, de l’organisation des idées justement. Aujourd’hui je suis enfin en mesure d’avoir une visibilité de mon activité sur l’année qui vient (juin/juin) mais je ne peux pas calculer de manière exacte les retombées de notre mise en place de l’année qui vient de passer.

Et puis cela dépend de ce que l’on souhaite calculer : nombre de nouveaux clients, augmentation du CA (lié aux actions co…alors là pas simple à calculer !), augmentation de la notoriété (il faut faire des sondages pour cela), …

Peut-être que l’année prochaine je serais en mesure d’avoir une idée géniale sur la question…Pour le moment je suis bookée par le site Internet, par deux gros projets en interne, par de grosses actions de communication à venir, par de beaux projets en externe et par la gestion du quotidien.

Je ne vais pas vraiment voir le jour jusqu’en janvier prochain, puis je vais m’employer à anticiper la période de "creux" (nous sommesbien d'accord que "creux" défini une période dont les journées ne font que 7h de travail...clin d'oeil à l'agence de com' qui me suit :)) de janvier à avril 2008. J’ai déjà des projets pour cette période…Et puis j’espère avoir une meilleure visibilité des retours…

Je ne sais pas quelle recette est gagnante. J’ai bien ma petite idée sur la question mais il est trop tôt pour en faire part. Oh ce n’est pas un effet d’annonce, seulement l’envie d’exprimer que de nombreuses opportunités s’offrent à notre profession. Selon vos retours sur mon mail, je suis d’accord que nous traversons des périodes très décourageantes. Nous nous demandons parfois où aller, nous avons l’impression que la notoriété des associés joue plus que nos actions (ce qui est en partie vrai), que la taille des bigs ne nous permettra jamais de les concurrencer…

medium_big_five.jpg


Mais si on relativise, il est important de noter que : non, nous ne concurrencerons jamais les bigs, c’est évident. En revanche, nous pouvons nous positionner comme des spécialistes, attention tout de même car cette notion de spécialité n’est pas acceptée par le code de déontologie.
Le fait de proposer de la qualité couplé à un savoir faire précis peut nous permettre de nous positionner sur des marchés de niche ou des marchés spécifiques sur lesquels nous serions peu à pouvoir répondre aux problématiques afférentes.

Il y a un véritable travail d’analyse du marché à réaliser afin de trouver sa place.

Pour répondre au commentaire de Frédéric :

Je pense en effet que nous disposons de très forts atouts pour nous démarquer, être dynamique, proche des clients et des prospects…Que nous disposons d’outils pertinents à utiliser…Encore faut-il que les associés suivent les professionnels du marketing/com’/commercial !

Je note dans votre commentaire qu’il s’agit d’un "jeune associé". Tout réside dans le "jeune"…Il n’a pas été formaté par le code de déonto qui a enchaîné bon nombre de générations d’EC !

Je ne sais pas ce que vous sous entendez par "l’image d’Epinal tombe" mais il est vrai que les professionnels de ces professions, sous couvert d’une image lisse et droite se livre des guerres sans merci de manière pas toujours très convenable...Au moins cela prouve que l'aspect commercial ne leur est pas tout à fait étranger :) ! (je précise que j'ai le droit à une levée de boucliers lorsque je parle d'aspects "commerciaux". Ce terme fait peur aux collaborateurs...Pas à moi...:) )

Pour ce qui est des musiques d’attentes, je vous remercie vivement de cette précision.

07/06/2007

Un des effets de la déréglementation du code

Comme à chaque réponse, le commentaire d’Electron Libre est en gras.

Et bien cela montre que chaque personne de l'entreprise peut apporter une pierre à l'édifice

car quel est le premier contact pour un client souvent le téléphone et oui?

Quel pragmatisme?

Je souhaite revenir sur l'objet du blog

Et je pose jsute une question

N'est ce pas un effet de mode ces créations de services MArketing commercial (j'y tiens)
Comme il y a à mon avis (sujet à discussion) une mode pour la certification des cabinets.


Tout d'abord Electron Libre, nous n'essayons pas de masquer le côté commercial si l'association que tu fais de ces deux métiers sous entend cela.

Oui, bien sûr que malgré l'interdiction de démarcher que nous impose le code de déontologie nous réalisons des actions commerciales. Seulement, il ne s'agit pas pour nous d'exploiter des listes ou des contacts en les ciblant par des mailing. La démarche commerciale au sein des Cabinets ne se réalise pas par de la prospection à proprement parler (téléphonique, mailing…) comme pour d’autres métiers.

Non il ne s'agit pas d'un effet de mode. Ce n'est que mon avis, avis d'un professionnel du marketing qui ne connaît son marché ( très spécifique) que depuis un an...mais je pense très honnêtement que l'ouverture du code de déontologie à la communication, et donc implicitement à une concurrence beaucoup plus directe, a agit comme un détonateur.
Les Cabinets ont pris conscience que l'intuitu personae ne suffisait plus pour acquérir de nouveaux clients et que le bouche à oreille (sans le savoir ils exploitaient déjà le buzz marketing, drôle non?) ne leur permettait plus d'acquérir une notoriété suffisante pour faire face aux Cabinets qui avaient pris la balle au bond.

Mais attention, je parle là d'un point de vue général sans dissocier les profils des Cabinets. Mais je pense que petits ou gros ont du faire face à cette déréglementation selon la même vision : les bigs n'étaient plus les seuls à pouvoir se mettre réellement en avant. L'ouverture du code à la com' permet désormais à tous d'acquérir une meilleure visibilité, plus seulement grâce à la taille.

Et de la même manière que lorsque les géants de la grande distribution se sont implantés de façon frénétique non loin des centres villes, les Cabinets ont réagit comme les commerçants : ils se sont adaptés à cette concurrence. Et c'est ce qui se passe depuis presque deux ans maintenant sur le marché de l'Expertise Comptable.
Ce n'est pas parce que je rédige ce blog depuis peu et que le sujet ne s’est pas encore généralisé chez les Experts Comptables qu'il s'agit d'un effet de mode récent. Simplement les mentalités ont du mal à évoluer, les tabous à tomber et l'évolution se fait donc lentement. Mais attention : de moins en moins…le phénomène s’accélère !

Pourquoi cette reflexion

LE marketing est connu depuis fort longtemps et tout d'un coup on voit ou plutot on découvre son importance dans l'approche clients


Idem que pour ma réponse précédente. Les Experts ne sont pas ignorants quant aux sujets commerciaux ou marketing. Ils les ont pratiqués jusqu'à maintenant de façon intuitive, par l'intuitu personae, par intelligence de leur marché. Maintenant ils sont juste confrontés les uns aux autres de manière plus direct et nous assistons à la naissance d'une véritable hiérarchie entre les Cabinets.

Il y a bien longtemps que certains (big six) l'ont bien compris sous couvert de paretnariat divers et variés ou en sponsorisant telle épreuve sportive ou manifestation caritative.
J'aimerai connaître la vraie motivation des dirigeants"


Malgré mon passage au sein d'un big il y a presque 9 ans (ça ne me rajeuni pas :) ) je ne sais pas quoi te répondre. Je n'étais pas sensible aux sujets marketing et com' à l'époque (si si) et donc je ne possède ni éléments ni recul pour avoir une analyse intéressante.
Si un de vous souhaite répondre à ma place je serais contente de mieux comprendre cette avance (même si intuitivement je m'en doute bien, mais je pense que je serais surprise par les résultats d'une analyse creusée, non?)

10:45 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

22/05/2007

Réponse à vos commentaires

Le trio infernal

Réponse au commentaire d’Electron Libre

Commençons par le commencement :

Si je schématise, le marketing arrive en amont de la fonction commerciale par le biais de l’étude de marché, de la définition de l’offre, de la définition du prix, des moyens de communication à mettre en œuvre, des moyens de commercialisation à mettre en œuvre, etc.

Le commercial commercialise ( :)) ensuite l’offre ainsi définie à l’aide des outils de communication (plaquettes, fiches produit, etc.) réalisés soit par le Département Communication, soit par une agence de communication. Les informations contenues sur ces outils sont, généralement, définies par le Département Marketing.

Je vous épargne les différents types de marketing, je me contenterais d’évoquer le marketing dans sa GRANDE généralité. (Ne connaissant pas vos profils – plus comptable ou plus marketing - , cela permettra à tous de comprendre mes propos).

Une fois le produit vendu, le marketing reprend le relais par le biais des outils de fidélisation.

Voilà, grossièrement brossé, le tableau du fonctionnement de ces Départements.

Donc pour reprendre le fil de la réponse, si la personne chargée des deux métiers (commercial et marketing) possède une expérience de vente solide, elle bénéficiera de la connaissance du comportement de ses clients, des techniques à utiliser, des problématiques rencontrées, etc, et jouera son rôle de marketeur en bonne connaissance du terrain.

C’est d’ailleurs pour cette raison que j’écris régulièrement que les associés sont les meilleurs marketeurs puisqu’ils connaissent chacun de leurs clients…et donc peuvent définir la meilleure approche.

Dans une petite structure, je pense que l’organisation que tu décris (marketeur=commercial) est idéale. La vision du consommateur ou client est complète, le savoir plus pointu (même si cela semble paradoxal) puisque le commercial connaît son marché, côtoie son marché, comprend son marché. Il peut donc mieux l’analyser.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le recrutement d’un marketeur se fait essentiellement sur son expérience en vente…(ou du moins c’est ce que j’ai remarqué lors mes entretiens de recrutement au sein de grands groupes mais également de PME).

Encore faut-il que le markecial ou commerteur :) puisse organiser son temps convenablement entre les deux fonctions.
Le problème c’est que le commercial partage déjà son temps entre la prospection, les visites clients et les actions de fidélisation…

Cela est donc difficilement concevable pour une grosse structure.

Je dirais même plus (comme dirait Dupont, à moins que ce ne soit Dupond), le marketing est lui-même morcelé en de nombreux métiers bien distincts, souvent au sein de très grosses structures.


medium_trio.jpg


Le mélange marketing et commercial peut donc sembler une ineptie pour les marketeurs issus de ces géants, mais je pense que lorsqu’un professionnel réussi à comprendre et à jongler entre les facettes de ce trio infernal (marketing, commercial et com’) et a pu bénéficier d’expériences au sein de ces métiers, sa connaissance du processus de vente – de l’étude du marché en passant par la définition de l’offre, sa commercialisation jusqu’à la fidélisation – constitue alors un fort atout. Il peut se spécialiser en connaissance de cause. Il comprendra ce qui se passe en amont et en aval de son poste.

Voilà la réponse que je peux t’apporter au regard de mon expérience. Comme à chaque post, je suis ouverte à tout complément de réflexion.




Gigi, c’est toi là-bas dans le noir ?

medium_3singes.jpg


Réponse au commentaire de Dav

Bonsoir Dav,

Je te remercie pour l’information concernant les sondages.

Pour ce qui concerne ce blog :

Euh…Oui puisque j’ai abordé le sujet avec certains et je sais que je suis lue au moins par l’un d’eux.

Tu sais, j’attendais cette question et je sais que la profession comptable est régie par une forte culture de la confidentialité. Mais il ne faut pas confondre confidentialité par rapport à la clientèle et respect de données concurrentielles.

Je ne donne pas d’informations confidentielles, tout ce que je note peux et est lu –en toute logique – par nos confrères. Tu te doutes bien que je ne me contente pas d’avoir dessiné une plaquette…

De la même manière que je participe régulièrement à des échanges avec mes confrères dans le cadre de différents cercles professionnels…Je n’expose ni plus ni moins mon Cabinet sur ce blog.

Ce qui m’amène à une autre remarque. Le sujet de ce blog n’est ni mon Cabinet, ni notre stratégie. Je souhaite simplement échanger sur un sujet qui intéresse de nombreux Cabinets.
Depuis que je décortique l’actualité et que j’analyse la démarche à l’aide de vos commentaires, le nombre de lecteurs a été multiplié par 8…

La base du marketing, pour moi, c’est la veille. J’ai besoin de lire des revues, de me rendre à des conférences, d’échanger avec d’autres professionnels, de lire des blogs sur le marketing…Parce que dans notre métier nous possédons chacun un morceau de vérité. De part notre analyse vue au travers du prisme de notre expérience, nous nous apportons mutuellement un élément de réponse à nos questions.

Je n’ai jamais écrit sur mes précédentes expériences et je ne souhaite pas écrire sur mes futures expériences non plus. La raison ?

Cette expérience est unique. Il est rare de se trouver au bon moment au bon endroit et de voir naître un métier au sein d’une profession. Je trouve important d’échanger nos points de vue sur ce sujet et surtout, cela fait partie intégrante de ma démarche au sein du Cabinet.

En revanche, lorsque je quitterai ce poste, je n’aurai plus de raisons d’échanger. Je souhaite pour la suite un poste dans lequel je serais moins "isolée". Je ne me vois pas continuer à long terme à être la seule qui parle mon langage :) …

Donc :

Innovation au sein d’une profession (innovation qui touche toutela profession comptable) + Isolement de mes pairs de part la spécificité que j’acquiers = intérêt de partager sur un blog

Retour à un poste « classique », tout aussi génial qu’il sera = je ne recherche pas la notoriété

21:05 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (2)

15/05/2007

Petit partage entre amis

Dans le cadre de mes pérégrinations, j’ai rencontré un interlocuteur qui m’a dit deux choses à propos des Experts Comptables :

- L’Expert Comptable est vu et vécu comme "un mal nécessaire" par ses clients

- Les Cabinets avancent tellement de compétences variées qu’on ne sait finalement plus quel est leur cœur de métier

Ce n’est pas la première fois que j’entends une de ces deux remarques…Alors, à vos stratégies !

27/04/2007

Faut qu'vous raconte!

medium_balance.jpg


Je viens d’obtenir l’étiquette d’extrémiste de la déontologie par un des associés !

Moi, Elodie, qui écris des posts en expliquant aux professionnels d’une profession réglementée, qui exercent le marketing, ma vision selon laquelle il est souhaitable de s’extraire des normes afin d’acquérir plus de liberté dans leur démarche !

La profession comptable déteint sur moi :) !

Et vous comment composez-vous avec le code concernant vos démarches en communication ?

24/04/2007

Le duo marketing/comptabilité est-il gagnant ?

Bonsoir,

Ce post est une réponse au commentaire très intéressant d’électron libre. Comme pour le précédent post, les extraits de son commentaire sont en gras. Pour le commentaire entier, vous pouvez vous reporter à la rubrique commentaire.

Par contre, je m'interroge sur les "services" à proposer.

Ils sont souvent déjà en concurrence avec des prestataires conseils tel que notaire et banquier pour le patrimoine, assureurs pour les retraites.

Il y en à sûrement d'autres

Notre véritable avantage c'est de très bien connaître nos clients

Nous avons pratiqué au sein du groupe une enquête satisfaction clients. Ils sont en grande majorité très contents de la prestation et du suivi par les collaborateurs.


Mais tous reprochent le coût des honoraires, car ils n'ont pas conscience du travail fourni et des vrais de structures.


Je suis bien d’accord avec toi.
Je pense que les marketeurs en Cabinet doivent mettre l’accent sur « l’emballage » du service afin de matérialiser nos efforts et de justifier les honoraires. Mais n’y voit pas de contradiction avec mon précédent post puisque je ne dis toujours pas que l’emballage doit constituer notre priorité mais juste un soutien lors de nos ventes.

Pour ce qui concerne notre mise en concurrence, je rentrerais dans de la stratégie marketing…Je peux juste te dire que je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Mais effectivement, nous avons un atout de taille, la connaissance de nos clients.


LA question qui me vient c'est de savoir à quel point un client est capable de payer "une tranquillité et un relationnel serein"

Combien faut cela????


Pour te répondre je prendrais différents exemples.

Chaque jour si tu analyses ta consommation, tu payes des biens ou des services plus cher uniquement pour avoir des « plus » non quantifiables.

Lorsque tu achètes un produit en lingette par exemple, tu le payes plus cher qu’un produit en spray mais tu acceptes le prix puisque l’argument choc est la praticité.

medium_à_suppr1.jpgOutre les lingettes, les compotes en petites gourdes sont un bon exemple également. Tu payes non seulement la compote mais également l’emballage et sûrement le courageux qui a ramassé les pommes !!!! Le prix de ce produit au kilo est exorbitant ! Mais, le consommateur achète le côté pratique.

De même pour les soupes déjà prêtes comparées aux prix des légumes, des baguettes précuites à faire au four comparée au prix chez ton boulanger, et pour revenir dans le cadre des services, à ton billet d’avion acheté tout prêt auprès d’une compagnie à bas prix.

medium_à_suppr2.jpgPour la petite histoire, je vais partir à l’étranger dans quelques semaines et dois faire une escale dans le pays en question. J’ai acheté en France l’aller jusqu’à ma ville d’escale puis sur place (euh…depuis mon canapé) le vol intérieur. C’est sûr qu’il aurait été plus confortable pour moi de contacter une agence de voyages sur le web qui m’aurait proposé mon parcours complet mais j’ai économisé 100€ ( !!!) en me débrouillant seule…Si j’avais privilégié ma tranquillité, j’aurai payé le service !

Encore une fois cela dépend de la typologie client et de leurs attentes.

De même pour le séminaire de mon Cabinet, j’ai économisé un max en m’occupant de la location de la salle, du traiteur, de l’animation, sans passer par un presta externe. Je le sais car j’ai demandé un devis… Je me suis étouffée !


Le prix du service clients est très élevé mais il existe un marché pour ces services. Le tout est de savoir si tes clients se situent sur ce marché. Dans le cas contraire, soit tu cibles autrement, soit tu adaptes ton offre.

Et n’en déduis pas que ton client TPE préfèrerait payer ton service moins cher…Bien au contraire… ! Mais je préfère garder l’analyse de la clientèle pour mon Cabinet :)


A nous de tirer les conclusions de ces exemples.


De retour depuis plus de 6 mois dans la profession, j'ai du mal à voir les bonnes pistes à suivre même s'il y a du travail au niveau de la clientèle et un beau potentiel de développement.

Tu sais, il y a deux personnes qui ont marquées ma vision de marketeur.

medium_àsupr3.jpg

La première était un prof de marketing qui nous disait qu’un bon marketeur était celui qui réussissait à extrapoler les réussites de domaines différents du sien afin de les appliquer à son marché. Cela permettait une démarche novatrice sur le marché cible, puisque jamais essayée, et assurait la réussite puisque la démarche avait déjà été testée sur un autre marché.

La deuxième personne est un blogueur. Tu peux aller consulter son blog via le lien «chroniques nécronomiques » à gauche de ma page. J’aime beaucoup ses idées parce qu’il a réussit à acquérir un point de vue objectif, dénué de tout propos suivants une quelconque mode. Son analyse du marketing constitue une référence pour moi parce que je pense sincèrement qu’ un bon marketeur doit réussir à sortir des vagues en vogues ;)

Je suis sérieuse, je pense que nous devons prendre un maximum de recul afin d’éviter de nous limiter nous même.

Lorsque tu dis que tu sens par moment ne pas trouver de bonnes pistes, je comprends ! Je suis dans ce cas des fois. Mais si je prends le recul nécessaire pour ne pas tourner en rond, je m’aperçois que les principales barrières, alors là je parle pour moi, sont érigées par la différence de mentalité entre les associés et moi.
Oh ! Aucune ironie ni péjoratisme (ça existe ça ?) dans ce que j’écris.
Mais force est de constater que nous n’avons pas les mêmes repères en matière de métier.

Du coup, le marketing est vu comme une activité annexe ne rapportant pas d’honoraires et la majorité des idées qui pourraient être exploitées sont souvent reléguées au second plan.

En revanche, j’ajouterais qu’ils sont les premiers à pouvoir nous diriger puisqu’ils connaissent parfaitement le portefeuille du Cabinet…En théorie, les meilleurs marketeurs ce sont eux !


Et les produits proposés sont souvent des "one shot" de type bilan retraite analyse assurance patrimoine et hormis les tableaux de bord qui sont récurrents.

Bah, oui et non. Je vois le one shot comme étant soit une offre très chère, soit une offre à très forte marge qui te permet de faire un max de fric tout en sachant que tu ne pourras plus proposer d’offres similaires.
Au fait, j’espère quand même que vous gardez vos clients d’une année sur l’autre ! :) Oui, je suis incorrigible je sais.

J’ai compris ce que tu voulais dire. Non je ne suis pas d’accord. Notre relation se construit d’année en année et nous avons tout intérêt à ne pas faire de one shot justement. D’ailleurs le turn over client en Cabinet est très faible généralement. Du coup, il faut jouer avec le temps dont nous disposons avec nos clients pour les informer de nos activités et échanger avec eux sur le sujet des honoraires mais…je te l’accorde, qui prend le temps ? Qui en a envie ? Qui en comprend la nécessité ?

Je suis bien mal placée pour effectuer cette démarche. Pour grossir le trait, en dehors du « débit/crédit » je ne possède aucune technique comptable. Et un collaborateur comptable ? Ca pourrait être une bonne démarche, encore faut-il les sensibiliser à cette facette de leur métier…Parce que oui ! Maintenant il s’agit d’une facette de leur métier !


medium_asupr4.jpgJe pense qu'il faut comme tu le dis accompagner les dirigeants dans d'autres domaines (autres qu'administratif) mais qui a ce genre de compétence au sein des cabinets hormis les "big"

Les Cabinets de taille moyenne cherchent de plus en plus à s’entourer de compétences variées. Je pense que ces approches complémentaires font la richesse de ses Cabinets.

Déjà au niveau de la gestion, combien d'experts ont déjà vécu l'entreprise de l'intérieur (sauf les dirigeants de cabinet, très souvent conscients à juste titre des manques)

Sans doute. Pour ma part je dirais seulement que l’intérêt et le crédit qui nous est accordé est minimisé par cette non connaissance de nos métiers et des secteurs d’activités qui leurs sont liés. Je suis bien d’accord que la non connaissance de la vie d’une entreprise présente sur un marché concurrentiel minimise notre crédibilité et la nécessité de nos travaux.

Pour ce qui est de nombre d’experts ayant déjà vécu l’entreprise de l’intérieur, je n’ai pas d’avis sur le sujet et cela n’enlève en rien leur connaissance des rouages de l’entreprise, bien au contraire. Seul l’aspect management me semble à milles lieues de ce que j’ai connu, et pas forcément qu'en négatif!


C'est pour ça que des personnes comme toi et moi sont recrutées.

Je sais…Je complèterais, sans connaître ta situation, en disant que la majorité des Responsables Marketing en Cabinet que je connais sont tous jeunes, sortis des écoles depuis peu et rencontrent les même obstacles. Pourquoi ? C’est simple :

J’ai été recrutée jeune, j’avais 25 ans, je parais jeune également et je pense que ce choix a été fait, outre mon expérience et les critères classiques de recrutement, parce que je permets au comité d’associés de conserver leurs prérogatives.
Malgré mon ambition et ce que je montre de mon caractère sur ce blog, il faut quand même voir que j’y vais avec tact et patience. Je ne pense pas que jouer les baracouda m’aurait permis de partager mon métier avec les associés.

Mais mets-toi en situation, en qualité de marketeur senior, et demandes-toi si tu pourras avoir la même patience, conserver la même envie et la même passion (je suis passionnée par mon métier, je pense que ça fini par se voir) malgré les obstacles que tu ne peux pas contourner puisqu’il s’agit d’une différence fondamentale de vision, etc…Je sais que je ne réussirais pas ! J’ai trop envie d’avancer sans attendre une éventuelle prise de conscience. Ou alors, je n’aurais plus la même patience dans mon approche, c’est certain.

A moins de casser le mur et de voir ce qui se passe derrière, mais je ne suis pas pour ce type de collaboration.

D’ailleurs quels types de rapport entretiens-tu avec le comité des associés ?

medium_àsuppr5.jpgQuand on regarde les banques, on voit qu'elles ont vite fait le tour. J'aime me comparer à cette profession car leur typologie est assez proche de la notre.

Elles ont restructuré leur réseau, fait les économies d'échelles liées à l'informatique, captées et développées un maximum de produits annexes. puis ce sont dirigées vers l'assurance.

Et bien sur des regroupements pour avoir une répartition de clientèle plus homogène pour au final faire fortune en réalisant des bénéfices très confortables sur domaine précis l'activité de conseils en fusion acquisition ou activité de trading.


Au risque de passer pour une bille, je ne suis pas au fait de leurs offres. J’ai travaillé dans un grand groupe bancaire mais du côté commercial BtoC. Je ne connais donc pas leur démarche marketing si ce n’est en décortiquant leurs pubs et les pratiques de mon banquier et de mon assureur lorsque je me déplace pour les rencontrer (déformation professionnelle oblige ;) ) mais c’est tout.

L’avantage que nous avons par rapport à eux, je pense, c’est que nous proposons des services liés les uns aux autres… et pour lesquels nos ressources sont internes…à méditer :)

19/04/2007

Stop aux normes !

Bonsoir,

Je réponds par note à un commentaire fort intéressant qui a été posté ce midi.

Pour ceux qui me pratiquent depuis quelques temps maintenant, vous savez que je ne mâche pas mes mots. En revanche, n’y voyez aucune approche négative, j’aime juste dire ce que je pense. (et là, dès les premières lignes, électron libre se demande ce que je vais bien pouvoir rédiger :) )

Tout d’abord, merci de ce commentaire qui ouvre sur un débat fort intéressant.

Je vous propose donc de réagir ligne à ligne, le commentaire d’électron libre étant en gras.


"Une marque mais une marque généraliste

Et les efforts qu'a fait toute la profession pour obtenir une uniformité dans la qualité des dossiers, a produit une prestation basique sans réelle valeur aloutée."


Si effectivement tous mes confrères voient les choses de cette manière, alors j’applaudis des deux mains et attends que leurs clients viennent nous consulter…

Je vous l’ai dit, je suis assez ironique.

Tu as raison électron libre mais tu oublies l’aspect marketing. Les études marketing sont faites pour ça, elles permettent d’analyser le marché, le portefeuille clients, etc et d’en déduire l’élément de valeur ajoutée qui permettra à un produit de faire la différence.

medium_mobile.2.jpgExemple : mon tel portable est tombé en panne il y a deux semaines. Ayant le caractère moins bien fait que la figure, je me suis déplacée dans une boutique et j’ai expliqué mon cas au vendeur…de manière assez sèche, l’opérateur en question cumule les problèmes sur ma ligne.
Pour l’avoir déjà vécu, un vendeur lambda m’aurait donné le service que tout vendeur quelque soit l’opérateur doit offrir. Ils ont tous des normes similaires en la matière.
J’en serais donc ressortie sans doute satisfaite mais tout autant déçue de leurs prestations.

Or, j’ai eu la chance de tomber sur BON vendeur qui m’a offert de la valeur ajoutée : il a pris 45 mn de plus pour transférer l’ensemble de mes numéros de téléphone, qui n'entraient pas sur une puce de taille normale, via je ne sais quel procédé, puis m’a montré comment nettoyer mon répertoire afin d’éviter dorénavant les doublons, voir les numéros en trois ou quatre exemplaires.

Cela parait ridicule mais je ne suis pas douée avec ces petites bêtes parce que cela ne m’intéresse pas et au final, en 48H j’ai reçu un nouveau téléphone sur lequel tout mon répertoire avait été transféré PROPREMENT.


Dans ce cas précis, la VA a été le service. Il n’était pas obligé de perdre 45mn pour trouver la solution qui lui permettrait de transférer mon répertoire. Surtout un répertoire dans lequel les numéros étaient souvent en triple ou en quadruple ; d’ailleurs, soit dit en passant, à cause de changements de téléphones au cours desquels le vendeur ne s’était pas autant fait ch…


"QU'est ce qu'un dossier "bien fait" pour un client????

Le seul jugement étant lorsque le client a un controle fiscal et encore cela dépend de la "performance de l'inspecteur" ou si l'entreprise a un CAC."


Un dossier bien fait ne veut effectivement rien dire. Pour avoir réalisé de la saisie chez un big et voir comment cela se passe dans mon Cabinet…non, vraiment, aucune différence !

Mais là, tu te confère aux normes et aux moyens de vérifier que le Cabinet les a suivies convenablement.

Si je passe en mode « hors normes » :

Un dossier accompagné d’une bonne dose de conseil peut faire la différence !

J’ai initié un débat un jour à la cantine de mon Cabinet autour de ce concept de conseil au sein de notre métier (ou votre métier, finalement, ce n’est toujours pas le mien, bref). Et bien, je suis contente du résultat ! Même au sien d’un même Cabinet, les avis diffèrent…bah oui…Cela dépend de la typologie du portefeuille et donc du besoin du client.

D’où mes remarques fréquentes concernant le fait que nous ne sommes pas des faiseurs de bilan (vision normée) mais nous sommes devenu un métier de conseil et donc de valeur ajoutée (vision hors norme). Et d’ailleurs cette remarque est de plus en plus fréquente au sein de clubs dédiés à l’expertise comptable.
Je n’invente donc pas la roue en disant cela, mon métier consiste juste à trouver de nouvelles applications à l’aide des réflexions de professionnels de votre métier.(oula je ne suis pas claire :))

medium_coach.2.jpgExemple : De la même manière qu’un coach sportif à domicile par rapport à une salle de sport. Le seul service que la salle de sport vous rend, elle vous le rendra au premier rendez-vous : vous peser et vous dire que vous êtes gros ! Même à moi ils me l’ont dit (je cite : « vous avez 1kg 700 à perdre », cela m’a fait une belle jambe au prix de l’abonnement ! ) !

Un coach sportif vous dira certainement que vous avez du poids à perdre mais il vous expliquera également la raison de vos rondeurs, le moyen intelligent pour les perdre de façon localisé (et non pédaler tous les jours pendant 1h au milieu de gros baraqués, dans l’unique but de sentir le bouc, ce qui voudra dire que vous avez bien transpiré). Il vous orientera d’un point de vue alimentation et vous apportera son soutien durant vos périodes de dépressions.


Or, comme pour le coach sportif, la qualité et le conseil, ça se paye. Tout dépend donc de la stratégie initiale du Cabinet et de la typologie de vos clients. Mais tout dépend aussi de la qualité rendue et de la qualité perçue par vos clients. Si vous rendez un service de qualité et qu’il est perçu comme tel, alors votre client ne rechignera pas à payer des honoraires plus élevés.

Attention donc à ce que le client comprenne l’effort que nous avons fourni et voit qu’il n’a été fait que pour lui !

Tout est une question d’adéquation de votre offre par rapport à votre clientèle (dans ce sens là S. ;) ), à votre stratégie et même à vos ressources internes...mais aussi à la perception de votre client.


"Je ne pense pas que ce soit des campagnes institutionnelles ou des publicités "agressives" notamment sur les tarifs qui apportent beaucoup, cela n'est que mon avis MAIS"

Encore une fois, cette remarque est très juste mais elle ne sort pas du cadre de la réglementation. (Euh…en plus, le code de déonto interdit de communiquer sur nos honoraires, ou du moins cela est en orange dans le tableau de ce qui nous est autorisé, quand c’est rouge, on sort de l’ordre ;)).

Là encore, tu parles d’un point de vue qualité par rapport aux normes. Tu émets en quelque sorte l’hypothèse que nos services sont identiques à cause de cela et tu en déduis l’approche marketing de masse…

Non !

Il faut sortir des normes. Nous ne pouvons pas passer outre…et bien n’en parlons plus !

En revanche, je me bats tous les jours pour insuffler du hors normes (au second degré bien entendu) auprès des associés. Là réside notre valeur ajoutée, notre valeur tout court d’ailleurs. Respectons les normes tout en proposant du hors normes (mais pas hors normes comptables).

medium_immo.2.jpgExemple : un promoteur immobilier qui construit selon les règles du bâtiment (je n’y connais rien mais c’est un exemple). Le bâtiment sera donc de qualité, fiable, etc. Bah…normalement n’importe quel promoteur devrait pouvoir me proposer ce type de service puisqu’il s’agit des normes de la profession (n’est-ce pas R :) ?).

Bon, et bien les promoteurs se battent aujourd’hui sur les services qui les différencie. Pour ma part j’achèterais un bien immo à un promoteur si la salle de bain est équipée d’un jacuzzi SI ses concurrents n’en proposent pas.

C’est pareil dans notre métier, à nous de vendre un jacuzzi avec le bilan.

medium_stop.2.jpg

Stop aux normes ! Sortez des normes !

Elles sont incontournables, très bien, c’est intégré. Alors maintenant regardons au-delà.


"ayant été dans un environnement ou le marketing était le "ROI", il faut gérer les produits comme dans les grands des lessive sou cosmétiques."

Pour ce qui concerne la lessive ou les produits cosmétiques…oui et non…

Là tu parles de produit de grande consommation, nous nous sommes sur du service et en plus sur du sur mesure.

Si je commence à proposer une stratégie marketing de ce type aux associés, nous retombons dans la logique rendement, productivité, bilan à la chaîne MAIS, je te l’accorde, proposé dans un joli emballage…

Nous devons axer nos réflexions sur la relation avec notre client, la présentation de nos services et mettre la dimension humaine au premier plan.

De toute façon, que ton client possède une petite ou une très grosse structure, il ne faut pas oublier qu’il est souvent très seul, même entouré d’une équipe performante. Elle se situe là notre carte à jouer !

Nous connaissons parfaitement sa société, voire mieux que lui puisque la compta nous en donne une vision globale exhaustive. Nos outils nous permettent également d’avoir un vision fine aux endroits que nous jugeons stratégiques…Alors mettons cette connaissance à profit et communiquons de façon ciblée !


"La prestation comptable n'est plus qu'un produit d'appel pour vendre des produits à plus forte valeur ajoutée qui s'intégreront à moyen terme avec le produit de base.
Il faut une véritable différencitation sur les produits."


Oui c’est vrai que la presta comptable n’est qu’un produit d’appel puisque incontournable. La différence se fera comme pour les banques à la grande époque de leurs campagnes de pub « choc », sur les services annexes. De toute façon, ce n’est un secret pour personne que les entreprises font leurs marges sur les services annexes. C’est d’ailleurs pour cela que lorsque vous allez voir votre assureur ou votre banquier, il ne manquera pas de vous proposer un service qui n’a rien à voir avec la raison de votre visite…

Comme dans tous les métiers, la seule façon d’être reconnu c’est de se différencier.


"A débattre"

Effectivement, comme me disait un grand sage, il ne faut jamais être sur de ses certitudes, cela permet de rester ouvert…

"Encore félicitations pour ta rubrique"


Merci pour cet échange et j’attends vos retours sur le sujet. Je n’ai pas la science infuse, loin de là, et ma vision est forcément déformée par les expériences que j’ai eues ainsi que par celle que je vis actuellement alors…

17/04/2007

Expert-Comptable : une bonne marque !

Toujours dans le même magasine, SIC, un article titre : « communiquer rendra l’image de l’expert-comptable plus humaine »…

medium_LogoAccroche.png

…Je n’ai jamais eu l’impression de travailler avec des PNI (personnes non identifiées) !

En revanche, il est vrai que les Experts-Comptables conservent l’image de notables. Mais je ne suis pas convaincue que la communication leur donnera une image plus humaine. Ayant été freinés pendant des années sur le sujet, nous assistons depuis la déréglementation à certains débordements de la part d’un petit nombre de confrères. Quand je dis débordement, je veux tout simplement souligner que les moyens de communication les plus extrêmes sont parfois utilisés ce qui donne une image commerciale et non humaine de l’expert-comptable.

Encore une fois, il ne tient qu’à nous, responsable marketing et com’ ou collaborateurs chargés de ces métiers, d’orienter convenablement nos Cabinets en trouvant des moyens efficaces, novateurs tout en conservant ce qui vous défini le mieux : la fierté de votre profession, la mise en avant de la marque "expert-comptable", comme le souligne si justement Marcel BOTTON.

12/04/2007

Le SIC à l’heure de la communication

medium_251.pngLe numéro du mois de mars du SIC, mensuel de l’Ordre des Experts Comptables, revient sur l’assouplissement du code de déontologie concernant la place de la communication au sein des Cabinets d’Expertise Comptable.

Comment ne pas être surpris par la différence qui existe entre ces nouveaux droits et le poids des traditions qui entoure encore notre profession ?
En effet, un exemple parmi tant d’autres, nous sommes désormais autorisé à présenter des campagnes de pub sur des supports 4x3. Or, comme le souligne très justement le mensuel, le changement de mentalité au sein de notre profession n’ayant pas suivi la déréglementation, peu de Cabinets (pour ne pas dire qu’ils se comptent sur les doigts d’une seule main) se permettent ce qui passe encore pour une fantaisie de mauvais goût.

Mais alors, à partir de quel moment pouvons-nous innover sans que cela ne semble déplacé ?

Une petite précision cependant : L'exemple de cette note est extrême, même avec mon ouverture d'esprit, j'imagine mal tomber sur un 4x3 de mon Cabinet à un coin de rue, et ne change pas mon avis, donné précédemment, selon lequel notre profession ne doit pas tomber dans les travers d'une démarche purement commerciale. Je pense vraiment que nous devons conserver une relation de confiance avec nos clients. Cela passe forcément par une retenue affichée concernant les canaux de communication que nous choisissons. En revanche, je ne parviens pas encore à cerner le point d'équilibre que nous devons atteindre entre une communication devenue obligatoire dans un contexte concurrentiel et le respect de la déontologie au sens large. Je reprendrais très certainement le fil de cet aparté dans de prochaines notes, ce débat me semble très intéressant.

10/04/2007

Eh bien, quelle agitation! :)

Bonjour,

Vous êtes de plus en plus nombreux à me contacter concernant ce blog et je vous en remercie.

Je vais mettre fin dès cette semaine à mon long silence…les aléas de la vie ne nous permettent pas toujours une disponibilité totale…

Je vous raconterai la fin du séminaire, qui en surprendra plus d’un d’entre vous, cf vos messages sur ma boîte mail (oh, ça fait un peu "private joke", dsl), et pleins de bonnes anecdotes à venir :)

Merci à tous pour vos retours positifs et les échanges constructifs.

J’ai atteins un de mes objectifs au travers de ce blog et grâce à vous : échanger, briser le silence trop politically correct, qui n’a jamais permis à personne d’avancer, et de tenir des réflexions constructives.

S’il y a bien une chose que mes expériences m’ont apprises c’est qu’il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une…

Merci à tous et à très vite, cette fois, je vais pouvoir reprendre le fil :)

11:35 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)

25/03/2007

Cher blog...

...Après un mois et demi de bons et loyaux services, tu mérites de passer à la vitesse supérieure...Tu es mon premier, je vais donc essayer de ne pas te décevoir...

Je vais te relooker...sisi, aies confiance…je vais bien m'occuper de toi!

Ne vous souciez pas non plus, vous qui partagez ma surprenante expérience...cela ne m'empêchera pas de vous proposer des notes...mais ne vous étonnez pas si le site devient vert ou orange, ou si la photo change...ou si les rubriques déménagent...Je fais vite, c'est promis...Euh, je vais quand même prendre le temps de m'amuser un peu avec, avant de lui donner sa forme définitive...!!! C'est mon premier blog, je veux en profiter!!

Je remercie chaleureusement la personne qui a eu la gentillesse de me donner ses impressions concernant ce blog.
Les remarques constructives font toujours avancer...Je me mets donc en marche ! ;)

note pour plus tard : donner l'adresse de mon blog au stagiaire qui s'est vexé lorsque je lui ai expliqué que dormir devant son ordinateur donne une image passive de lui à la personne qui le surprend, dans tous les sens du terme d'ailleurs, dans le bureau... ;) .

22:56 Publié dans aparté | Lien permanent | Commentaires (0)