11/12/2007

Témoignage partie 1/3 : Quelle stratégie pour quels résultats ?

Voici le témoignage de Mélanie, jeune EC de 34 ans, envoyé à la suite de mes échanges avec Vincent sur ce blog.


Bonjour Elodie,

Je vous lis depuis longtemps sans jamais être intervenue sur votre blog.
Comme je vous l'ai dit, je suis une Ec de 34 ans associée avec mon frère (41 ans) Ec dans le cabinet commun exploité avec notre père EC en fin de carrière. Chacun a sa propre clientèle
J’apprécie votre blog pour de multiples raisons. L’analogie de la féminité, de la jeunesse, du secteur d’activité, du marketing, de l’audace, du caractère novateur (professionnellement), d’avoir à prouver auprès d’une hiérarchie plus ou moins septique de votre action (pour moi, mon cher Papa avec qui mon frère et moi rencontrons des soucis générationnels professionnels) et une autre réservée pour ensuite.
En 2002, j’ai reçu pour simplifier, 24% de parts du cabinet, mon frère en détenait 32% et mon père 44%
Notre cas peut intéresser car les 3 ont un style de gestions très différents
Mon père (62 ans), impliqué depuis toujours dans le fonctionnement de l’Ordre n’est jamais au cabinet Il peut remercier ses collaborateurs et c’est souvent que nous devons recevoir ses clients (eux ne font pas de différence) bien que ce ne soient pas les nôtres
Ses clients lui ressemblent, sont ensemble depuis très longtemps, mais beaucoup arrêtent leurs activités, décèdent, etc., et le portefeuille périclite (aucun nouveau client depuis 4 ou 5 ans) et il subit une importante évasion de clientèle depuis 2 ans, je vous expliquerais laquelle après.
Il y a longtemps que nous lui prêchons de s’adapter, prévenance qui avait pour réponse « J’ai toujours fait comme ça, pas question que ça change»
C’est cette sorte d’Ec pour qui « changement » et « marketing comptable » sont perçus comme des obscénités.
La gestion de mon frère est classique. Il était au cabinet depuis 7 ans à mon arrivée. Sa femme exerce une profession juridique libérale, qu’il a mis à profit pour « communiquer » sous son couvert et en commun. C’est devenu un notable impliqué dans « la vie de la cité », club social, etc. ; mais depuis 2 ans son portefeuille décline aussi, pour les mêmes raisons que celui du père
Au cours d’une banale discussion avec mon mari ( a fait une école supérieure de commerce) évoquant la retraite de mon père, il m’a demandé un jour quels seraient mes revenus au moment de prendre la mienne
Question ardue ; un bon moyen était de voir ce qui se passait pour mon frère et mon père.
Après réflexion, j’ai compris que la fourchette d’estimation était vague et peu enthousiasmante.
Ce fut une prise de conscience n’ayant jamais pensé à cela (voie professionnelle familiale tracée)
Pour dissiper ce brouillard, mon mari suggéra d’analyser la situation, de voir quelles pouvaient être les perspectives. Mission confiée à la junior-entreprise de son école.

...A suivre, le résultat de cette analyse et la découverte de solutions...

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