07/03/2008

Suite de l’article de Mélanie : que penser du marché des EC aujourd’hui et quelle perspective ? (3/4)

J’observais une récente enquête sur l’ « assez optimisme » des EC pour 2008. Je pense que la bonne question aurait du porter sur l’optimisme des EC pour 2018 !
Parce qu’à moins de jouer l’autruche, de ne pas lire SIC, la presse syndicale, de ne pas vouloir observer ce qui se passe au niveau européen ou mondial avec les IFRS, il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte de la nasse qui se resserre autour de nous, Français !
Vincent nous fait parvenir chaque mois des articles de presse anglo-saxons sur les critiques de l’exercice français de la profession comptable, c’est édifiant !

J’ai la désagréable sensation que nos instances et autres organismes commerciaux gravitant autour de la profession ont tendance à vouloir nous murer dans un autosatisfécit à la française, dans l’inconscience de ce qui se passe autour de nous, de nos frontières et chez nous; tel le béat qui, planté devant la Ligne Maginot, la regardait avec satisfaction, la pensant infranchissable

Le succès des cabinets « PCS » est d’avoir placé le client au cœur du système qui fait que c’est le client qui réclame à l’expert-comptable des services supplémentaires.
A la différence des systèmes traditionnels car il faut que les EC comprennent que vouloir développer de nouvelles compétences attachées à la matière comptable est louable mais avec des résultats toujours très limités parce que destinés qu’à quelques clients du cabinet

Les logiciels vendus ne créent rien ne nouveau; ils facilitent simplement ce qu’en gros on savait faire avant mais autrement.

Quant à créer de nouveaux « services comptable » pour répondre aux besoins des clients, que dalle ! En fait ce sont les éditeurs de logiciels qui innovent en « produits logiciels » pour mieux les vendre aux experts-comptables. Ils réveillent des services enfouis et peu pratiqués, attirent l’attention des EC (ils ont ce mérite) sur ce qu’ils pourraient faire à partir de l’existant, mais ne créent rien ! Le serpent se mord la queue

Hé oui, l’EC doit réaliser que la cible clients des éditeurs se sont eux, les experts-comptables et non leurs propres clients comme ils ont une forte tendance à oublier ou comme le leur font oublier ces malins éditeurs. Au bout du compte, rien neuf pour le client !


A la suite de ce paragraphe assez virulent mais pour autant bien argumenté, je (Elodie) vous propose d'envoyer vos commentaires. Que pensez-vous de l’évolution de votre profession ?

Commentaires

Quel pessimisme et que de messages alarmistes !... on ne doit pas fréquenter les mêmes experts-comptables. Comme dans tous les secteurs d’activité en mutation, avec l’arrivée d’une nouvelle génération, il existe certes des cabinets qui le vivent mal, mais bien d’autres assez nombreux qui s’adaptent et innovent. Cela n’a rien de nouveau, la Profession est en pleine mutation, mais il y a beaucoup d’opportunités à saisir. Cela fait 20 ans que l’on entend ces mêmes cassandres, mais au final ceux qui les prodiguent sont souvent bien « mal lotis » par rapport aux experts qu’ils conseillent ou qu’ils côtoient, à croire qu’il existe une certaine jalousie face à la réussite. Arrêtons ! Comme dans tous les marchés, il y a des « bons » et des « mauvais ». La question n’est pas de savoir si l’on doit être pessimiste pour 2018 ou 2028… Celui qui s’imagine faire les mêmes résultats avec « la même organisation » en 2018 a tout intérêt à être pessimiste. Mais celui qui veille et qui s’adapte n’a pas de raison de se saper le moral si il perçoit des opportunités et si son quotidien est source de projets. Etre enthousiasme, ce n’est pas forcément être aveugle sur son marché, ni perdre en vigilance…
Bravo tout de même à cette dame pour son témoignage qui met bien en valeur sa mutation et qui prouve une fois de plus que l’expert-comptable n’a pas changé de métier mais bien de fonction, celle de « chef d’entreprise ». Mais il y aurait eu certainement moyen de faire passer ce message de façon plus « positive » c’est un peu dommage… à moins que la personne qui les prodigue soit un « prête-nom » ! A suivre. J.CLARYSSE

Écrit par : CLARYSSE | 09/03/2008

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