20/03/2007

Quoi de mieux qu'un évènement officiel pour finaliser la création d'un Département ?

La mise en place de la communication interne s’est déroulée, selon moi, d’une manière très sympathique.

Le cabinet dans lequel je me trouve est constitué en majorité de collaborateurs jeunes, dynamiques et agréables (je n’ai pas diffusé en interne l’adresse de ce blog alors cela est précisé sans arrière pensée :) ).

Dès la fin de la période fiscale, environ un mois après mon arrivée, la curiosité concernant mon poste a pris le dessus. Nous avons longuement échangé sur ma fonction, sur les tenants et les aboutissants d’un Département Marketing et Communication. Très rapidement, les collaborateurs partageaient avec moi leurs impressions sur le Cabinet, les remarques clients, leurs envies en matière d’outils de communication, etc.

Cette période a donc été très agréable et très vite les associés ont souhaités mettre en place un évènement via mon Département à l’occasion du rachat de deux nouveaux bureaux. Cela nous permettait à la fois d’annoncer cette fusion et de mettre en avant les avantages en interne du Département.

De fait, tout au long de l’organisation du séminaire, j’ai bénéficié du soutien de nombreux collaborateurs. Intuitivement, ils sentaient l’importance de ce type d’évènement pour la société.

Petite précision : nous sommes actuellement 120 salariés répartis en une dizaine de bureaux en France. La majorité des collaborateurs ne se connaissent pas.

La préparation de cette journée a duré 3 mois. J’ai consulté différentes agences spécialisées pour ce type d’évènement, j’ai visité différents lieux, organisé le transfert des collaborateurs éloignés et leur hébergement

Je souhaitais mettre en place une journée originale de façon à associer la création du Département à un évènement marquant. Je souhaitais également que l’activité qui ponctuerait la journée soit une activité dans laquelle la communication tiendrait une place importante afin de sensibiliser les collaborateurs à ce métier.

De ce fait, j’ai proposé aux associés deux activités qui me semblaient convenir à ces critères : un cluedo grandeur nature proposé par une équipe spécialisée en théâtre d’entreprise et le tournage de courts métrages.

Pour cette dernière activité, je souhaitais proposer comme thème le tournage de publicité pour le Cabinet. Les collaborateurs connaissant mieux que moi leur entreprise, de par leur ancienneté, je pensais que les films et les slogans me permettraient d’avoir une idée plus spontanée de leur vision.

J’ai donc présenté un making off des réalisations de l’agence afin que les associés voient le déroulement de cette activité.

Ce choix permettait également à tous de participer puisque lors de l’activité chaque équipe doit choisir un caméraman, un perchiste pour le son, un responsable de la musique, un costumier et des acteurs. De ce fait, même les plus timides pouvaient participer.

En revanche, soit les collaborateurs se prenaient au jeu et l’activité était réussie, soit la timidité prenait le dessus…Le pari était intéressant.

Lors de la présentation aux associés, nous avons longuement discuté de ces risques mais également des avantages. Cela leur permettait de connaître la vision des collaborateurs concernant le Cabinet et les arguments mis en avant dans les publicités. Cela permettait aussi de constituer des équipes regroupant des salariés qui ne s’étaient jamais rencontré, dans une ambiance détendue. Les déguisements prévus permettant également de "briser la glace".

Comme pour les précédents projets, j’ai argumenté, avec cette fois, des éléments concrets à l’appui. Nous avons convenu que je relevais un challenge en proposant non seulement cette activité mais également ce thème. En effet, chaque équipe ne disposait que de 3 heures pour réaliser une publicité de 3mn…cela peut faire sourire mais je peux vous dire que toute créative que je suis, j’ai eu le syndrome de la feuille blanche lors de la préparation des thèmes (la pression du temps de réalisation m’a un peu bloquée au départ), alors des personnes dont la communication n’est pas le métier…

En revanche, j’étais certaine que l’idée était bonne. Le tout était de savoir planter le décors et les préparer à ce qui les attendait.

De plus, comme il s’agissait pour moi du premier évènement interne important, qu’aucun outil de communication n’avait été présenté et que la nouvelle charte graphique devait restée secrète jusqu’au séminaire, aucun collaborateur ne savait exactement ce que je faisais. Je n’avais donc pas le droit à l’erreur, moi Elodie et moi leur Responsable Marketing…Et je ne risquais pas de l'oublier...

J’ai donc insisté sur ce projet afin qu’il soit choisit. 7 associés sur 10 ont voté pour. La majorité a remporté la décision. (Heureusement, l’unanimité a été abandonnée faute de temps). Je dois dire que j’ai apprécié le soutien dont j’ai bénéficié de la part des associés face à ceux qui étaient contre. Cela s’est fait en douceur et la confiance qu’ils m’ont donnée m’a permis de faire abstraction de la pression qui pesait. Encore une fois, pour reprendre l’extrait de Pagnol, je m’étais mise en mode "imbécile" afin de ne pas me créer de barrières toute seule et de passer sans difficultés celles qui menaçaient.

15/03/2007

Déléguer...que cela est difficile pour une profession dans laquelle le contrôle clos chaque exercice (vous noterez le jeu de mots :)) !

Je reprends l’histoire de la plaquette.

Petit rappel : notre fournisseur m’a laissé choir avec une maquette inachevée.

Je me retrouve donc avec une maquette pas finie, qui ne me convient de toute façon pas puisqu’il s’agit d’une pochette. Cela signifie que les fiches produit, une fois à l’intérieur, me cacheront les éléments inscrits.

Je VEUX mon triptyque et je l’aurai…non ce n’est pas un caprice mais mon métier consiste à réaliser des outils ergonomiques et ça je dois arriver à le leur expliquer ! Non je n’imposerais rien, c’est promis !!

Et finalement, encore un mal pour un bien, cela me laisse le temps de peaufiner mon argumentaire pour leur vendre le triptyque.

Désormais seule sur le projet, je reprends mon bâton de pèlerin et dessine une nouvelle maquette. Cette fois j’en ai assez de mes demi-logiciels, je prends une feuille A3, un cutter et un critérium !!!! A moi la liberté d’une vraie créa…à l’ancienne, je vous l’accorde.

Je dessine donc la maquette idéale, disposant d’un concept d’ouverture original…Je pense que l’originalité constitue la valeur ajoutée de notre métier alors je persiste! Mais cette fois, c’est palpable :) !

Je cherche ensuite un partenaire pour la réalisation de ce projet et la chance m’emmène sur les traces de l’agence de communication qui a réalisé notre logo. Je rencontre une responsable de projet dynamique, jeune et sympathique. Enfin quelqu’un qui soutient avec moi l’idée du triptyque ! (Evidement puisque c’est aussi son métier :) …) Et, cerise sur le gâteau, trouve mon concept très intéressant ! Non mais !

Je lui demande donc de me réaliser une maquette que je présente dans la foulée…et là le miracle opère…comme la maquette est palpable, elle est adoptée !!!!

Voilà, espèce d’âne que je suis, si je retenais les leçons de mes expériences en vente, je saurais qu’un client, à partir du moment où il manipule le produit l’a déjà adopté !!!!!

Et donc la plaquette est sortie des presses de l’imprimeur depuis 1 mois alors que la première maquette a vue le jour en juillet dernier…CQFD, la prochaine fois TOUT sera palpable !!!

Et surtout, petite leçon pour moi, je dois apprendre à présenter les projets autrement.

Pour la petite histoire, las d’attendre les réunions mensuelles d’associés (les réunions marketing bimensuelles ayant été instaurées après ce projet), j’ai essayé la technique du sondage par mail…vous voyez où je veux en venir ? …résultat, je me suis retrouvée avec 10 avis...et oui ! Mais j’ai essayé…

Ce péplum terminé, je dois dire que je suis tout de même assez dubitative pour la suite des projets. La seule solution serait que les associés me donnent plus d’autonomie lors des prises de décision. Mais cela implique qu’ils mettent de côté leur indépendance…Le changement de mentalité est difficile à faire. Dans un contexte hyperconcurrentiel, ils doivent s’entourer de professionnels pour avancer. Les Experts l’ont bien compris, en revanche, maintenant ils doivent apprendre à déléguer…et là…ce n’est pas simple.

D’ailleurs, j’ai eu deux imprimeurs qui nous ont laissés tomber sur deux projets différents et toujours pour la même raison : change trop souvent d’avis (car trop frileux…encore une fois, cette remarque n’est pas péjorative mais dénote bien du fossé qui existe entre des professions « classiques » par lesquelles je suis passées et les professions réglementées. Au cours de mes premières expériences, la délégation s’opérait naturellement, dès que la confiance s’établissait. Aujourd’hui, la confiance est établie, j’en ai reçu divers témoignages, en revanche, la délégation est toujours difficile.

Vous me direz, seul le résultat compte. C’est vrai que nous pouvons être fier de ce résultat, le Cabinet dispose désormais de supports de communication agréables et attirants et même pour certains innovants…mais je me sens parfois frustrée de voir que malgré tout ce qui a été mis en place et les retours très positifs tant en interne qu’en externe, le processus de décision ne change pas. Cela fait 10 mois maintenant que je suis en poste et toujours pas d’amélioration en vue. Pire, une amie et homologue en poste depuis 3 ans se trouve également dans la même situation…3 ans !!!

Dans le prochain article, j’aborderai la communication interne et la méthode assez originale que j’ai employée :) Un vrai petit moment de bonheur... à suivre :)

13/03/2007

Problématique des métiers réglementés face au marketing

(Attention, deuxième article depuis hier soir...précédent à lire également).

La semaine dernière, je me suis rendue à ma première réunion Adetem. Je dois dire que j’ai été agréablement surprise et soulagée de rencontrer des professionnels du marketing. Quel que soit le secteur d’activité, nous rencontrons tous les mêmes problématiques, en revanche, contrairement au précédent club que je fréquentais, la recherche d’une solution concrète à chaque situation constitue la base de leur rencontre. Alors pour quelle raison ?

Les professions réglementées dans lesquelles nous gravitons sont des professions où l’approche de la concurrence n’est pas la même que pour les métiers non réglementés. Dans l’expertise comptable, jusqu’en 2005, la concurrence devait être vécue comme une cohabitation entre confrères. Les uns n’étant pas autorisés à se démarquer des autres. Seuls les grands Cabinets internationaux bénéficiaient de leur diversité pour communiquer au nom de métiers non réglementés.

En revanche, depuis le changement du code de déontologie, les Cabinets peuvent désormais se démarquer les uns des autres.

Deux cas se profilent alors :
- Les Cabinets de taille modeste, qui ne peuvent se permettre faute de temps et de moyens d’investir dans la création d’un département hybride (marketing, communication et pseudo-commercial, le démarchage étant toujours interdit),

- Les Cabinets de taille moyenne (par opposition aux grands Cabinets, plus connus sous le nom de « big ») qui investissent afin de se doter d’éléments de différenciation pour améliorer la visibilité du Cabinet et de leurs offres.

Mais il reste un frein malgré tout et pas le moindre : le changement de mentalité.

Sans ironie ni péjoratisme, il est important de garder à l’esprit que les Experts de cette profession sont avant tout issus de professions libérales. Quelle que soit la taille du Cabinet, chaque Expert possédait sa propre entité avant l’association, son propre portefeuille…

Ils gardent donc une forte indépendance les uns par rapport aux autres.

Ces éléments assemblés, cela nous donne des Experts de Cabinets de taille modeste qui se débattent avec leur rentabilité et qui acceptent très mal que le changement du code de déontologie permet à ceux qui peuvent se le permettre de se démarquer. Jusqu’à présent le code les positionnait tous sur un pied d’égalité.

Cette constatation m’a permis de comprendre la réaction des Experts que je côtoie dans le cadre d’un club dédié. Ils se sentent impuissant face à ce changement et les échanges vécus dans le cadre de ces rencontres sont difficiles, peu d’entre eux pouvant adopter une solution concrète.

Dans un deuxième temps, au sein des Cabinets de taille moyenne, cette indépendance se fait également sentir et constitue un fort frein au développement des Départements marketing et communication (décidément, je n’arrive pas à accepter l’association de ces deux mots, les métiers étant, à mon avis bien séparés, bien que paradoxalement indissociables).
Pour ma part et de ce que je vois chez mes confrères, chaque associé est issu soit d’un Cabinet à taille humaine (terme plus politiquement correct:)), soit de son propre Cabinet. Ils sont donc tous très indépendants dans le management des équipes de collaborateurs qui leur sont attribués, indépendants dans leur mode de fonctionnement, bref, toujours aussi indépendants malgré leur association.

En complément de ces « pôles » d’activité, viennent se greffer nos Départements marketing, censés œuvrer pour le Cabinet dans son ensemble...Je dirais même, censés œuvrer pour l’entreprise et non plus pour un Cabinet. Mais qui dit entreprise, dit notion de marché, notion de concurrence, vision globale et non plus vision individuelle.

Je touche du doigt le VRAI frein ici. Voilà ce que mes homologues et moi-même devons, par notre expérience, réussir à modifier. Non pas par envie mais par nécessité. Il en va de la pérennisation de nos Départements mais surtout d’une démarche visant à obtenir une organisation interne suffisante pour passer du stade du Cabinet lambda à celui de Cabinet reconnu.

Nous ne sommes plus « faiseurs de bilan » mais nous sommes devenu prestataires de services, accompagnant l’entreprise tout au long de sa vie. Et cette transformation ne peut se faire que si les associés acceptent de fusionner leurs stratégies (tout ou partie) afin de définir une stratégie commune.

Voilà les raisons pour lesquelles nous avons tant de difficultés à obtenir des réponses lors de la mise en place de nos projets. Chacun souhaite garder son pouvoir de décision et son indépendance face aux autres.

Mais le challenge est intéressant. Pour ma part, les associés sont ouverts et souhaitent s’investir dans les projets.

Reste l’éternel souci de l’indépendance qui engendre un temps de décision important.

Ajouter à cela, pour ma part, une croissance externe importante qui me demande de gérer des Cabinets intégrés à notre entité…Le ou les associés de ces Cabinets souhaitent malgré la fusion avec l’entité mère, conserver leurs particularités…et mon Département qui doit ménager la chèvre et le choux tout en permettant à tous d’avancer dans le même sens et sous la même charte de communication. Heureusement, toujours pour ma part, les associés ont l’intelligence de ne pas se brouiller en ma présence, ce qui n’est pas le cas chez certains de mes confrères. En revanche, j’attends souvent plusieurs semaines voir plusieurs mois avant qu’un projet voit le jour.

De plus, il arrive fréquemment que certains projets stagnent faute de prise de décision.

A l’issu des problèmes de prise de décision décrit dans l’article précédent, nous avons souhaité mettre en place un système de réunion marketing bimensuelles. Cela me permet de presser un peu les décisions mais les associés n’étant pas tous situés sur le même site, je dois tout de même souvent attendre les réunions mensuelles d’associés.

Voici révélé au grand jour le fondement des réflexions que je mène :)

Dans les prochains articles, je continue avec la naissance de la plaquette, nous reviendrons par la suite sur les freins évoqués dans cet article. Je pense qu’il est important de brosser le décor afin que les lecteurs non familiarisés avec les métiers réglementés puissent comprendre le contexte des réflexions que je mène.

J’attends vos retours avec intérêt, vous êtes de plus en plus nombreux à fréquenter ce blog et je vous en remercie. Je suis à votre disposition pour tout échange, je pense que cela constitue un paramètre important de notre métier puisque quelle que soit l’entreprise qui nous fait confiance, nous sommes tous confrontés à des problématiques similaires.

12/03/2007

Prise de décision...

La réalisation de la plaquette s’est approchée de la réalisation d’un péplum ! (Si M. Hossein me lit il pourra apporter son expérience sur le sujet :))

Toujours est-il que j’ai de la chance d’avoir encore autant de cheveux sur la tête !!!!

Afin de pouvoir partager un métier dont la matière première est la créativité avec des professionnels du conseil, j’ai présenté les productions de nos confrères ainsi que deux maquettes "d’essais". L’idée est de prendre note de leur réaction face à l’image véhiculée par nos confrères et de cerner l’idée qu’ils se font de notre propre image. Un peu comme en cuisine lorsque le chef goûte et rajoute du sel ou du poivre selon le goût qu’il souhaite donner à ses plats mais également selon ses propres goûts.

Tout d’abord, j’ai été très surprise de constater que 10 personnes, aussi sérieuses soient-elles, puissent autant s’amuser (entre guillemets bien entendu) en regardant les productions de confrères…En revanche, il est agréable de constater que ce type d’échanges très informels et débridés permettent de recueillir de bonnes indications sur leurs opinions. Les réactions sont spontanées. Leur intérêt certain pour ce nouveau Département et les outils qui voient le jour leur a finalement permis de se détacher de la finalité de la réunion pour se "prendre au jeu" et ainsi affiner le choix de la plaquette comme par exemple : triptyque ou simple pochette, couleurs variées ou au contraire sobres, choix de l’image en couverture…

…pour mieux comprendre ma démarche, lorsque j’ai été recrutée, le mot d’ordre était : faite un choix et arrangez-vous pour nous faire croire qu’il vient de nous, mais n’imposez jamais…Soit ! Je m’émeus rarement, alors…à partir du moment où le résultat coïncide avec ce que je pense (pas moi Elodie mais moi jeune professionnelle)…La méthode m’importe peu…même si, comme nous allons le voir progressivement, c’est cette méthode, adoptée par la majorité des Cabinets confrères, qui se situe à la source des freins que mes homologues et moi-même rencontrons.

Une fois ce brain storming réalisé, je suis partie sur l’idée d’un triptyque, avec l’image phare du Cabinet en couverture (choisie quelques semaines plus tôt).

Mes logiciels artisanaux et moi, nous nous sommes mis au travail.

Et une maquette de triptyque plus tard, je devais réaliser une maquette de pochette. Je réalise donc une maquette de pochette. Et une maquette de pochette plus tard, je devais changer l’image de couverture. Je change donc l’image de couverture en soulignant qu’avec mes moitiés de logiciels de dessin, je ne ferais pas grand-chose…J’obtiens donc de passer par la cellule créa de notre imprimeur pour réaliser la première page.

Un petit rappel en passant : ils sont 10 à décider et toute décision doit se prendre à l’unanimité (non, non, pas " majorité"…unanimité !) et cela augmente d’autant le processus de décision.

Au cours d’une des réunions d’associés, au sujet de la couverture, j’avais extrapolé l’idée d’un associé pour en arriver à une jolie créa (je ne suis pas objective je l’admets :)), non réalisable en-dehors du cadre d’une impression mais schématisable et explicable. J’avais obtenu leur accord pour réaliser cette idée et j’en ai fait part à notre imprimeur.
La cellule créa de ce dernier m’a adoucit les courbes à l’intérieur de la plaquette (petit rappel qui aura son importance : nous sommes en format pochette) puis m’a schématisé la couverture.

Une présentation en réunion d’associés plus tard, je demande à notre fournisseur de bien vouloir changer la forme de découpe pour la carte de visite. Une réunion d’associés plus tard, je lui demande de décaler vers la droite tel élément. Une réunion d’associés plus tard, je lui demande de corriger une faute d’orthographe (normal). Une réunion d’associés et un BAT plus tard, je lui annonce que la couverture leur fait peur puisqu’il faut impérativement imprimer pour voir le résultat et que l’impression test coûte trop cher…je lui demande donc de réaliser une couverture "palpable" :).

Une visite à mon fournisseur plus tard, j’apprends qu’il nous laisse tomber…

...En revanche, il a s'agit d'un mal pour un bien puisque cet évènement nous a permis d'échanger sur les difficultés que je rencontre lors de prise de décision...mais j'y reviendrai ultérieurement.

08/03/2007

Le logo, l'image et la citation

Et bien maintenant, la créa entre en action. Je résume : j’ai un logo et maintenant une image.

Et bien à partir de ces deux éléments, il s’agit désormais, comme dirait une certaine présentatrice au cours d’un jeu télévisé qui a bercé mes étés d’enfant, de faire des associations d’idées.

Je le dis avec humour mais c’est vrai.

Les questions à se poser lorsqu’on ne sait pas où aller doivent impérativement permettre de reprendre l’énoncé du problème depuis le début afin de dérouler la pelote convenablement.

Quelle est ma mission ?

Et bien, au-delà de la création d’un Département, il y a des objectifs concrets à remplir :
Réaliser les études marketing nécessaires afin de comprendre la structure des 10 portefeuilles, de mieux cerner le marché et d’en tirer les conclusions nécessaires pour réaliser des actions commerciales.

Ok, bien !

Donc, avant cela, je dois impérativement doter le Cabinet d’une image forte pour que mes actions commerciales bénéficient d’une forme sexy.

Ok, excellent !

Donc je dois associer à cette image, un concept visuel attrayant mais également rassurant pour rester dans les codes de notre métier (bah oui, notre relation client fonctionne sur un mode de confiance réciproque).

Ok, pas de problème !

Quelle est mon image ?

A quoi me fait-elle penser ?

Quelle citation célèbre peut s’en approcher ? (Je suis fan des citations)

Quelles couleurs iraient bien avec le logo ET cette image ?

Réflexion, action !

En fait, pour résumer, je me maquillais un matin, devant mon miroir, et je l’ai vu ! J’ai vu à quoi devait ressembler l’association de ces éléments, j’ai ressenti dans quelle direction je devais chercher ma citation et surtout j’ai vu à quoi devait ressembler nos supports de communication. En un mot, j’avais aperçu la charte graphique ! Eh oui, les créatifs sont des gens bizarres :)

J’ai foncé au bureau, j’ai cherché sur Internet LA citation. Le hasard a voulu que je tombe en un clic sur celle qui correspondait parfaitement à ce que je souhaitais.

Donc, j’ai désormais trois éléments : le logo, l’image et la citation.

Reste une signature commerciale. Etant ambitieuse de nature, je me suis dit que notre Cabinet méritait bien de bénéficier de tous ces artifices pour se mettre en valeur :) .
Le choix de la signature commerciale a été un grand moment…moins que celui de la plaquette, loin s’en faut, mais quand même.

Afin de trouver des slogans pertinents et marquants, j’ai collé plusieurs photos sur un pan de mur de mon bureau et j’ai ensuite inscrit les idées qui me passaient par la tête en regardant ces images. De cet exercice sont nés de nombreux slogans. J’ai réalisé un book que j’ai ensuite présenté aux associés et, l’abondance de bien soit disant ne nui pas, mais là, ça bloquait un peu. Pourquoi celui-ci et pas celui-là, et celui-ci évoque trop ceci et celui-là évoque trop ça…et au final pas de décision. Bon, alors comment s’y prendre ?

Pour le slogan, l’affaire s’est résolue tout de même assez rapidement, au cours d’une réunion d’associés. J’avais restreint les choix à deux ou trois phrases et le projet a continué sa route.

Mais je n’ai pas été maligne du tout à ce moment là :), j’aurai dû tirer les leçons de ce mini-couac, parce que la réalisation de la plaquette a été l’épreuve du feu :). Heureusement, avec le recul, elle est parfaitement conforme à ma maquette et elle convient aux 10 associés (le plus important bien sûr).

Prochain article : résumé du péplum intitulé "création de la plaquette" :)

05/03/2007

Comment construire une identité visuelle : adapté à ma situation bien sûr ;)

Avant de commencer ce paragraphe, je serais assez contente de recevoir l’avis de professionnels aguerris sur ce sujet. Je ne pense pas que mon processus soit « catholique » (pour une protestante, c’est logique :) !!) en revanche, il a été efficace…à voir sur le long terme…

Une fois les étapes précédemment décrites réalisées, nous sommes entrés dans le vif du sujet : la construction de l’identité visuelle. Première réaction : la panique bien sûr !!! Un logo tout moche (selon ma perception) comme seul point de départ et…une dizaine d’associés en attente de résultat…et moi, là, dans mon petit bureau tout au bout du couloir!!!

Et bien oui, j’avoue, j’ai paniqué. Et puis, de toute façon, soit j’avançais et les associés entraient dans la réflexion, et donc nous réaliserions un travail d’équipe (eux avec la connaissance de leur métier et de leur Cabinet et moi ma créativité et mon esprit d’analyse), soit je ne faisais rien et…euh…pas de blog donc :)…et une vie sans prise de risques ;) !

J’ai donc pris le taureau par les cornes et j’ai synthétisé les retours des collaborateurs ainsi que les entretiens que j’avais eu avec les associés concernant leur vision du Cabinet. Ensuite, j’ai rendu une petite visite à nos confrères afin de collecter leurs documents de présentation (et oui, je ne souhaite pas perdre du temps à inventer la roue alors qu’elle existe…et en plus le meilleur moyen de se différencier, c’est de savoir ce que les autres font pour éviter de le refaire…).

Forte de ces renseignements, j’ai ensuite choisi une palette d’images que j’ai triées par genre. Pour mieux comprendre, voici un exemple :
J’ai choisi une pièce de puzzle que j’ai classé dans le genre « symboles »,
J’ai choisi deux businessmen qui se serrent la main et je l’ai classé dans le genre « business »,
J’ai choisi une image représentant la nature que j’ai classée dans le genre « nature » (sisi :)),
Enfin, j’ai choisi une image ne représentant rien en particulier mais étant composée de différents éléments et je l’ai classée dans le genre « fond » (comme utilisable en fond de document).

J’ai donc présenté différentes images dans chacune des catégories. L’idée était de cerner la nature de leur sensibilité, à savoir s’ils souhaitaient une communication très institutionnelle, symbolique, …

Leur choix s’est porté spontanément vers un des genres, le choix de l’image au sein de cette classification a été tout aussi spontané puisque nous avons tous eu le « coup de foudre » pour une image. Soit dit en passant, obtenir l’unanimité auprès de 10 personnes, c’est rare, et ça, je ne l’ai appris que plus tard, sur d’autres projets :)

Donc, le choix de l’image a été fait…et maintenant me demanderez-vous ?

01/03/2007

Je suis clouée au lit...et pour ceux qui me connaissent, je sais, c'est rare !!!

Bonjour,

Je ne posterais pas de note aujourd'hui, et ce, sûrement jusqu'à lundi...je m'aperçois que les virus et l'inspiration ne font pas bon ménage...moi qui pensais que l'absence de froid cet hiver me protègerais des microbes...:)

Je vous souhaite une bonne fin de semaine et un bon week-end.

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27/02/2007

Alors, quel est l'envers du décor ?

Au risque de casser l’effet de réussite du résultat actuel, c’est dans les difficultés que nous trouvons non seulement l’intérêt de notre métier mais également les éléments pour franchir chaque échelon de cette passionnante aventure qu’est le marketing.

Tout d’abord, il s’est passé la même chose que pour toute personne ne réalisant pas la même mission que ses collègues …la méfiance et le désintérêt : pas de temps à perdre, surtout que mon recrutement à eu lieu en période fiscale !

Bien sur, très vite la curiosité a pris le pas et, j’ai un avantage, aimant mon métier, je communique facilement sur le sujet. « Miss marketing » comme j’ai été surnommée à mon arrivée se devait de se mettre au service de ses clients.
J’ai donc pris mon bâton de pèlerin et ai répondu à chaque question, argumenté face aux curiosités. A chaque fois que le projet le permettait, j’ai également fait participer les plus actifs afin que ceux qui le souhaitent participent à la construction de l’image de leur Cabinet. Parce qu’il est important de préciser que je me suis sentie pendant de nombreux mois, plus comme un consultant externe que comme un salarié à part entière. En effet, nos sujets de conversations différaient, eux avec les bilans et les problèmes afférant à la période fiscale, moi à la recherche d’une charte graphique…
Cet œil extérieur que j’ai eu la chance de conserver pendant plusieurs mois m’a permis de réaliser ma mission avec le recul nécessaire à une bonne analyse de la situation. Ayant utilisé la méthode IN – OUT – IN comme approche de l’entreprise afin de réaliser un rapide audit de la situation avant de commencer, ce recul m’a permis de concevoir la charte graphique comme une agence extérieure et donc de mieux coller de façon objective aux attentes de chacun.

Cependant, nous pouvons exceller dans notre métier, cela induit tout de même de comprendre le métier pour lequel nous sommes au service. Je m’explique : il a fallu que j’explique aux collaborateurs que ma vision de leur métier se limitait à mon expérience d’assistante comptable chez un Big, mais qu’au-delà du travail de base, je ne connaissais rien…et comment rédiger des outils de communication pertinents sur un thème méconnu ? …
Il a également fallu expliquer que ma méconnaissance de leur métier n’enlevait en rien la connaissance de mon métier mais que je devais posséder une vision claire et précise des deux afin de pouvoir réaliser une analyse approfondie…eh oui, cela semble évident…et pourtant, il s’agit de faire comprendre à des tiers que la maîtrise de son propre métier ne suffit pas à l’exercer dans les meilleures conditions … (sic !)

23/02/2007

Comment aborder la construction d'une identité visuelle ?

(Suite du précédent article) …et dans le but de construire une identité forte et juste quant aux attentes des associés, nous avons réalisé ensemble un brainstorming. Suite à cet exercice de style, j’ai pu transcrire en mots et en image la vision qu’ils ont de leur Cabinet.

Ces échanges, tant auprès des collaborateurs que des associés, m’ont permis d’orienter convenablement la conception de l’identité visuelle.

Il est important de préciser que la vision était la même pour les associés et pour les collaborateurs, ce qui a facilité ma mission. Ayant déjà réalisé ce genre d’opération au sein d’une structure dans laquelle salariés et associés ne partageaient pas la même vision, je dois avouer que la démarche est bien plus constructive dans le premier cas puisque les collaborateurs adhèrent, de fait, au résultat. Dans le deuxième cas, il s’agit alors d’un management du changement qui se réalise dans des conditions pénibles et qui pénalise le résultat en terme de communication externe.

Vous avez donc vécu ce premier pas avec moi, le Cabinet dispose désormais d’une charte graphique et d’outils de communication…mais je ne me lancerai pas dans la rédaction d’un blog si cela était aussi simple…

Dès mardi, je passe aux choses sérieuses :) Bon week-end à tous.

21/02/2007

Sur quelles bases asseoir la légitimité du Département ?

Le Département a réellement acquis sa légitimité lors de la création de l’identité visuelle. Cela permettait aux Associés et aux collaborateurs de pouvoir approcher des réalisations concrètes, autres que des résultats d’analyses marketing. Cela m’a laissé le temps d’introduire ces notions « moins palpables », mais néanmoins indispensables, auprès d’eux.

De ce fait, dans le cadre de la conception de l’identité visuelle (je ne disposais que d’un logo comme point de départ), il a été primordial que je prenne le temps d’expliquer mon métier, le rôle de mon Département mais également que je réussisse à percevoir la vision de chacun concernant le Cabinet afin de construire une identité dans laquelle tous se sentiraient bien…nous ne « vendons » jamais aussi bien que lorsqu’il s’agit de quelque chose que nous aimons…

J’ai donc gardé une disponibilité complète face à des collaborateurs jeunes, dynamiques et curieux (dans le sens positif du terme). L’ambiance générale du Cabinet a d’ailleurs constitué un plus dans le cadre de ma mission.

Nos échanges ont été dès le départ constructifs puisque chacun a rapidement compris l’importance de la remontée d’information terrain ainsi que leur rôle dans la transmission de l’image du Cabinet.

Parallèlement à cette approche commerciale interne :) …

20/02/2007

A venir cette semaine ...

Bonjour et bon début de semaine,

Cette semaine sera consacrée à la naissance du Département et à la recherche de l'identité visuelle du Cabinet.

J'alimenterai ce blog tous les deux jours d'un nouvel article que j'orienterai en fonction de vos remarques.

Naissance du Département

Suite au premier article, j'entre désormais dans le vif du sujet concernant la création du Département Marketing au sein du Cabinet :

L’avantage de créer un Département consiste à pouvoir le modeler selon ses idées. Aucune partie, Associés ou Responsable Marketing n’a d’à priori concernant la tâche à accomplir. Toute initiative est donc la bienvenue.

Le point de départ de la création d’un Département de cette nature est l’adhésion en interne des collaborateurs.
Il se trouve en effet que l’équipe en place constitue mon premier client. Chacun d’eux véhiculant l’image du Cabinet et constituant mon premier vecteur de communication…et donc de commercialisation. De même que les remontées d’information terrain me permettent d’élaborer ou de modifier, le cas échéant, ma stratégie marketing.

17/02/2007

Bienvenue sur ce blog

Je me suis rendue récemment à la grand messe nationale du marketing et de la communication au sein des Cabinets d’Expertise Comptable, et je me suis aperçue avec stupeur que chaque responsable Marketing dans la tranche d’âge « Adetem jeunes pro » (moins de 30 ans), se trouvait dans une situation identique à la mienne.

Refusant par principe les situations immuables, je me suis donné comme ambition de partager quelques moments de ma première année en qualité de responsable marketing au sein d’une profession règlementée, l’Expertise Comptable.

Ce blog s’adresse donc à mes homologues avec lesquels je partage cette tranche de vie professionnelle et qui rencontrent des difficultés identiques aux miennes mais également à vous tous, pour échanger sur une facette passionnante de notre métier : la naissance d’un Département Marketing.

Je vais donc m’efforcer au fil de ce blog de dégager les grandes lignes qui constituent la création d’une entité vue comme « mystique » par des entreprises non habituées à ce métier, à répondre aux freins que l’on rencontre, qu’ils soient dus à la déontologie ou à la configuration même de nos Cabinets, bref, de répondre au maximum de questions concernant cette grande aventure.

Il y a quelques années, ce sujet n’aurait pu être source de débat étant donné l’interdiction totale faite aux professions réglementées de communiquer. Or l’assouplissement du code de déontologie des Experts Comptables en 2005 et l’accroissement de la concurrence de la part de Cabinets de taille moyenne, par opposition aux fat four, ont obligé les membres de cette profession à se pencher vers deux métiers jusqu’alors « méconnus » : le marketing et la communication.
Ces propos ne sont pas à prendre d’un point de vue péjoratif, en revanche, j’insiste sur le fait que l’Expertise Comptable n’était à priori pas compatible avec une démarche de cette nature.

Je me plais à dire que mon métier relevait du domaine du mysticisme pour eux tout comme leur métier pour moi. Je partais tout de même avec une longueur d’avance puisque j’ai eu le plaisir de partager la vie d’un Big pendant deux ans.

Lorsque j’ai commencé ma mission il y a quelques mois, la problématique était la suivante :
Comment créer et animer un Département Marketing et Communication au sein d’une structure comprenant plus de 100 collaborateurs et une dizaine d’associés ?

Tout simplement en adoptant un extrait de Pagnol :
« Tout le monde savait que c’était impossible. Un imbécile est arrivé, il ne le savait pas et il l’a fait. »

Fort heureusement, je fais mienne cette devise à chaque nouveau challenge :)